Foire aux questions
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Le monde de l’inclusion
Une entreprise inclusive est une organisation qui se consacre au respect de la législation en vigueur en matière sociale en intégrant l’impératif de diversité dans la politique de recrutement de ses collaborateurs et en s’assurant de leur épanouissement quel que soit leur profil. L’entreprise inclusive encourage la pluralité des genres, la diversité ethnique et religieuse et lutte contre les préjugés liés au genre, à l’orientation sexuelle ou à l’âge.
Une structure de l’insertion est une structure entièrement dédiée à l’insertion de publics particulièrement éloignés de l’emploi notamment les chômeurs longue durée, les personnes bénéficiaires de minima sociaux, les jeunes de moins de 26 ans en grande difficulté ainsi que les personnes en situation de handicap.
Les structures de l’insertion par l’activité économique (IAE) sont des structures entièrement dédiées à l’accueil et la formation de personnes par mise en situation de travail temporaire. Le public ciblé regroupe les personnes éloignées de l’emploi, notamment chômeurs de longue durée ou bénéficiaires de minimas sociaux.
Les structures de l’IAE appartiennent à cinq catégories distinctes : (i) les ateliers et chantiers d’insertion (ACI), (ii) les entreprises d’insertion (EI), (iii) les associations intermédiaires (AI), (iv) les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), (v) les entreprises d’insertion par le travail indépendant (EITI). Fin 2019, on comptait 134 salariés pour l’ensemble de ces structures.
Pour le secteur du handicap, il existe également des structures entièrement dédiées à l’insertion professionnelle par le travail. Il s’agit (i) des entreprises adaptées (EA) qui proposent des emplois durables et de qualité adaptés aux travailleurs en situation de handicap et (ii) des établissements ou services d’aide par le travail (ESAT) qui sont des établissements médico-sociaux visant à accompagner des personnes en situation de handicap ayant une capacité réduite au travail. En 2018, on comptait 52K travailleurs bénéficiaires en EA et 120K places en ESAT.
Nous utilisons le terme « entreprises sociales inclusives » au sein d’Utopreneurs pour définir les entreprises d’insertion (EI) ainsi que les entreprises adaptées (EA).
Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale (écologie, économie circulaire, action sociale, vivre-ensemble etc).
Ces entreprises adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l’utilisation des bénéfices qu’elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis. Leurs ressources financières sont généralement en partie publiques. Lorsque celles-ci répondent bien à ces critères, les entreprises d’insertion et les entreprises adaptées font bien partie de l’Économie Sociale et Solidaire.
Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique
Les EI s’inscrivent dans le secteur marchand. Elles fonctionnement comme des entreprises classiques, leur chiffre d’affaires étant en grande partie le fruit de la commercialisation de leur offre de biens et services. Elles ont pour spécificité d’embaucher des personnes en parcours d’insertion qui bénéficient au sein de l’entreprise, d’un accompagnement socioprofessionnel. Fin 2019, on comptait 16K salariés en EI.
Les ACI s’inscrivent dans le champ de l’utilité sociale, ainsi la commercialisation de leurs biens est encadrée : les recettes engendrées ne peuvent couvrir qu’une part inférieure à 30% des charges liées à leurs activités. Les salariés en ACI bénéficient d’une formation ainsi que d’un suivi et accompagnement socioprofessionnel. Fin 2019, on comptait 53K salariés en ACI.
L’activité d’Utopreneurs
Utopreneurs est une association loi 1901.
Nous travaillons principalement avec des entreprises sociales inclusives (entreprises d’insertion et/ou entreprises adaptées) pour les appuyer dans la réalisation de leurs projets. Mais nous coopérons également avec des entreprises classiques souhaitant mettre en œuvre un projet pour collaborer davantage avec des entreprises sociales inclusives.
Utopreneurs est une association au service des besoins des entreprises de l’Union nationale des Entreprises adaptées (UNEA) et de la Fédération des Entreprises d’Insertion (FEI) qui en sont les fondatrices. L’accompagnement proposé par Utopreneurs s’inscrit généralement sur du temps long, de l’émergence du projet jusqu’à son développement complet. Utopreneurs peut également être amené à se positionner comme partie prenante des projets qui y ont été développés.
L’économie circulaire
L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Ce modèle repose sur la création de boucles de valeur positives à chaque utilisation ou réutilisation de la matière ou du produit avant destruction finale. Il met notamment l’accent sur de nouveaux modes de conception, production et consommation, le prolongement de la durée d’usage des produits, l’usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants.
Source : INEC
En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) a été promulguée en février 2020. Celle-ci amorce une accélération du changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.
Les décrets d’application de cette loi induisent des transformations conséquentes dans les activités de nombreux acteurs notamment avec l’élargissement des filières à Responsabilité Elargie du Producteur (REP). La Responsabilité Elargie du Producteur est basée sur le principe « pollueur-payeur » : les entreprises, c’est-à-dire les personnes responsables de la mise sur le marché français de certains produits, sont responsables de l’ensemble du cycle de vie de ces produits, depuis leur conception jusqu’à leur fin de vie. La REP transfère tout ou partie des coûts de gestion des déchets vers les producteurs. Les filières REP doivent également intervenir sur l’ensemble du cycle de vie des produits, en favorisant l’écoconception et l’allongement de la durée de vie de ces produits, ainsi qu’en soutenant la réparation et le réemploi.
Source : Ademe
Réemploi, réutilisation et recyclage sont des secteurs investis de longue date par les structures sociales inclusives, notamment pour favoriser l’insertion des personnes les plus éloignées de l’emploi : les premiers relais Emmaüs ont vu le jour dans les années 1980, le réseau national des ressourceries et recycleries a été lancé en 2000. Leurs activités précèdent généralement les actions des pouvoirs publics puis accompagnent l’évolution de la réglementation. Ces savoir-faire développés par les acteurs de l’insertion sont des atouts qui les positionnent comme acteurs légitimes à fort potentiel dans la co-construction des filières REP avec les différentes parties prenantes. Le développement des nouvelles filières REP et des obligations de revalorisation de déchets qui y sont associées représentent ainsi de nouvelles opportunités pour la création de nouveaux emplois dans ces structures inclusives.